Un jour, je suis allé donner un coup de main à un ami pour son déménagement. Alors que je rangeais sa nouvelle penderie (au mieux selon ma vision), cet ami est venu m’expliquer vigoureusement que je ne rangeais pas « comme il fallait ». Jusqu’alors il n’avait rien dit de la journée et était resté passif face à ce déménagement…
Que cache cette attitude inadaptée à une relation amicale ? Comment analyser la situation avec calme et ne pas en vouloir « à vie » à son ami ?
Simple, en se référant aux différentes positions de collaboration :
En bref, mon ami avait changé de position de collaboration. Voyons ensemble les 4 positions de collaboration.
La première position est celle de la « Victime » : Plainte
- Le monde est injuste et il m’en veut. C’est toujours à moi que cela arrive les ennuis, je les attire parce que je suis un bon à rien. La preuve, je n’arrive pas à m’en sortir.
- Ce n’est pas de ma faute, je suis né comme cela, on ne me changera plus, et personne ne m’aide
- Si seulement quelqu’un pouvait me comprendre vraiment et m’aider mais ils sont tous aussi nuls les uns que les autres, ils ne peuvent pas me comprendre.
La seconde position est celle de « l’Agressif »: Critique
- Je dis ce que je pense, j’ai raison et je le clame à qui veut l’entendre, je critique mon entourage, je fais la leçon, je râle, je peste, le monde est rempli « d’imbéciles ».
- Heureusement que je suis là, sinon je ne sais pas comment le monde ferait pour tourner.
La troisième position est celle du « Passif » : Adaptation
- Je suis au service des autres, mon objectif est d’aider les autres à atteindre leurs objectifs
- J’évite les confilts
- Je suis très attentif aux autres parce que quand les autres se sentent bien, je me sens bien
- J’ai tendance à être cool, je ne me prends pas la tête. Si je n’ai pas ce que je veux, c’est que je ne devrais pas l’avoir et si quelqu’un d’autre l’a, c’est qu’il devait l’avoir.
- Je ne suis pas très important, je préfère mettre mon attention sur les autres
La quatrième position,est celle de « l’Assertivité » : Construction
- J’ai des choses à dire et je tourne sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler
- Si je dis quelque chose à quelqu’un, c’est pour qu’il fasse quelque chose donc le mieux c’est que je lui dise de telle manière qu’il puisse l’accepter et en faire quelque chose de positif ou de constructif
Cette dernier position, celle de l’assertivité, fait de nous une meilleure personne. « Nous … », « Oui et … » sont nos mots. L’on est capable d’écouter l’autre, de vérifier notre compréhension en reformulant notre perception de ses dires. Nous pouvons comprendre et intégrer des points de vue différents du nôtre.
Pour nous aider à évoluer vers la position d’assertivité, deux axes de progression s’offrent à nous : faire attention à soi et faire attention à la relation.